Après Ronquières cet été et le Forum mardi, Etienne Daho était à l’AB mercredi pour l’étape bruxelloise de son Blitz Tour très audacieux.
Avançant sur scène masqué, tout comme ses cinq musiciens, Etienne est un grand bandit des chemins de traverse, bien décidé à secouer le bananier de la torpeur, du consensus et du ventre mou. Le voilà tout cuir, rajeuni, requinqué comme jamais, bien décidé à mener une campagne musicale très électrique. Blitz veut dire rapide en allemand, quand on parle de guerre. Ici Daho n’est qu’amour mais c’est bien le tempo qui est rapide. Avec François Poggio à la guitare, l’Etienne ravale les façades et accélère le pouls de ses chansons.
Pour faire passer la pilule, rien de tel qu’un light-show moderne (imaginé avec le live designer belge de Paris Jordan Magnée) et “Le grand sommeil”, “Sortir ce soir” et “Week-end à Rome” pour alterner avec les récentes joutes trépidantes.
L’hommage à son idole Syd Barrett passe par une très belle version d’ “Arnold Layne” de Pink Floyd, avant son “Chambre 29″. Pour “L’étrangère”, c’est Debbie Harry qu’on entend alors que pour “You’re Like a Summertime”, c’est le souvenir d’Emmanuelle Seigner et Ultra Orange qu’il convoque. Etienne tient la forme, jeune homme sans âge trop heureux de se retrouver dans cette salle où il n’a laissé que de bons souvenirs. “Le premier jour (du reste de ta vie)” et “Bleu comme toi” en rappel sont les autres grands moments de folie d’un concert remarquable, moderne et audacieux, vigoureux et radical comme on les aime.
Chapeau, Mister Daho!
THIERRY COLJON
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