Les 25 ans, une "génération sacrifiée"?
C’est quoi avoir 25 ans en 2014 ? La question à peine posée sur Facebook et Twitter, les commentaires n’ont pas manqué. Qui sommes-nous ? Quels sont nos rêves, nos doutes, nos angoisses ? 24 heures plus tard, les constats ne sont que rarement roses…

Sur Facebook, Dimitri Astorga Ganzalez confie qu’avoir 25 ans, selon lui, “c’est pas super cool…”: “Pas de boulot stable (CDD, interim, contrat subsidié), donc pas de prêt, donc pas d’enfant, les employeurs le savent alors ils nous pressent”. Il précise: “J’ai ce sentiment que l’on est une génération sacrifiée sur l’autel de la crise. C’est pour cela que ma génération grince des dents quand on augmente l’âge de la retraite. On veut juste du boulot et être heureux. Mais il fallait naitre 20 ans plus tôt…”
Génération sacrifiée: le terme reviendra dans les commentaires de plusieurs autres intervenants comme Stefan George - “né après 1975 = génération sacrifiée… Et vous n’avez encore rien vu de ce qui arrive!” – et Delphine Evrard – “J’ai le même sentiment de génération sacrifiée qui ne peut que rêver de survivre, surtout pas d’avoir une maison et un enfant, on n’a rien devant nous…”
“Descendre dans la rue”
Un constat partagé notamment par Seb Sarah M - “Tout à fait d’accord avec toi” qui pointe la responsabilité des politiques: “Si on en est là aujourd’hui, c’est en partie à cause de nos chers politiciens. Et tant qu’on suit comme des moutons, ça ne changera rien…”
Changer les choses? Plus virulent, Phil Cappeliez, 42 ans, estime qu’il est temps de “descendre dans la rue”. “L’avenir ne présage rien de bon mais vous avez la possibilité de le changer. Soit vous baissez les bras. Soit vous vous battez et descendez dans les rues pour votre avenir et pour celui de vos enfants.”
Le constat n’est pas moins amer chez Peter Caro Bamboo, pour qui avoir 25 ans en 2014, “c’est galérer pour payer ses études, galérer pour trouver un boulot (de CDD en CDD, intérim, remplacement : au mieux!), être exploité et payé très peu, des loyers hors de prix qui sont indexés mais pas nos salaires, ne pas savoir prendre son indépendance…”
“On a quand même la vie devant nous”
Sur le blog, AMC résume finalement : “Avoir 25 ans c’est tout vouloir et ne rien avoir!”
Mais avoir 25 ans en 2014, ce n’est pas que négatif. On retiendra donc un commentaire franchement positif, de Cyril, pour qui “avoir 25 ans en 2014 (27 en ce qui me concerne), c’est enfin le goût de la liberté. Travailler, gagner sa vie, ne pas devoir rendre de comptes à papa et maman, pouvoir s’acheter ce que l’on veut, quand on veut, faire les soldes en unlimited, c’est prévoir de partir à New York avec les amis prochainement, c’est être invité au mariage de ses amis et déjà prévoir le sien. Mais c’est aussi mettre de côté chaque mois dans le rêve de construire sa propre maison, c’est payer un loyer à un proprio peu scrupuleux, c’est faire des démarches que papa et maman faisaient pour nous avant, c’est se faire à manger tous les soirs quand papa préparait des plats délicieux…Bref avoir 25 ans en 2014 ce n’est pas toujours easy game (parlons jeunes) mais c’est surtout très excitant. On n’a plus 20 ans mais on a quand même la vie devant nous…”
Pour beaucoup des #25 ans, c'est aussi avoir passé les fêtes dans l'enfer du blocus http://t.co/Ompx0f7gva cc @Guitariosott
— Bastien D (@DoBastien) December 17, 2013
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X le 17 décembre 2013 à 16 h 49 min
Ils ont raisons, on vit moins bien que nos parents. Pendant les années ’60, un seul salaire suffisait pour faire vivre décemment une famille. Ce temps est révolu.
Permalien |ECO le 18 décembre 2013 à 7 h 44 min
C’est devoir faire le double ou le triple pour espérer avoir le même niveau de vie que nos parents ont eu à notre age.
Permalien |coucou le 18 décembre 2013 à 9 h 38 min
C’est aussi tout vouloir tout de suite sans rien faire… (smartphones, écran plat, voiture, …)
Permalien |Thomas Philippe le 18 décembre 2013 à 11 h 06 min
AVOIR 25 ans en Belgique en 2014 c’est payer les conséquence des erreurs produites par nos pères, c’est être diplômé sans avoir de travail c’est multiplier les stages c’est devoir rester chez papa maman par faute de moyen c’est ne pas avoir droit ni au chômage ni au CPAS car nous sommes trop ceci ou pas asser cela, c’est devoir vivre dans les ruines d’un monde ou tout est superficiel jusqu’à la nourriture que l’on mange.
Permalien |Dans un monde ou le pacte générationnel à été bafouer.
C’est surtout regarder son future et n’y voire que de l’incertitude et la peur qui en découle.
Nous ne pouvons que recoller les miètes qu’il reste de se monde pour en batire un meilleur.
Renaud le 18 décembre 2013 à 12 h 07 min
Avoir 25 ans, c’est payer pour les 2 générations du dessus. C’est de réaliser qu’en travaillant autant que ses parents, on peut se payer maximum le kot de jardin qui permet de ranger pelles et rateaux comme “maison de ses rêves”. C’est donc devoir être fataliste. Prendre la vie en général comme une fatalité et un fléau. La génération des 25 ans, génération sacrifiée, survit et ne vit pas. Nous devront payer toute notre vie pour les absurdités qu’on fait nos parents et grands parents. Et ça ne sert à rien de dire qu’on a tout à notre époque, et qu’on devrait être heureux, car tous ces gadgets sont non seulement une illusion de bonheur, mais aussi un renfort dans le mal être de tout un chacun. Nous ne croisons plus nos amis, nous devont les liker sur les réseaux sociaux. 25 ans aujourd’hui, c’est être soit du bétail, soit un “génie de la vie” pour essayer de s’en sortir, mais surtout, trouver le bonheur et savoir où il se sache.
Permalien |Dam's le 18 décembre 2013 à 12 h 58 min
Ca me fait sourire les commentaires genre :”25 ans ? génial, du boulot, de l’indépendance, ne pas avoir de comptes a rendre,…” C’est surement le genre de commentaire que j’aurais posté il y a 3 ans “quand j’avais du boulot, mon indépendance, et aucun compte a rendre”.. tu parles ouais, a peine 29 ans et arrêt d’activités ( parce que bosser finalement ça coûte cher), retour chez papa et maman, et plein de compte a rendre à l’état parce qu’a un moment donné de ma vie je gagnais de l’agent pour survivre un minimum.
Permalien |pedro le 6 avril 2014 à 14 h 48 min
Salut , je comprend ta situation j’étais un bosseur courageux ,j’ai du céssé mon activité d’indépendant trop taxer pour le peu du salaire net que je gagnai et à 52 ans ces pire j’ai malheureusement plus la chance d’avoir mes parents…..j’espére que vous les jeunes que vous allez vous révoltez dans les rues, je viendrai vous donnez un coup de main sans hésité……VIVE LA JEUNESSE REVEILLEZ – VOUS
Permalien |Assia le 19 décembre 2013 à 10 h 39 min
Boulot, boulot, boulot… Est-ce qu’une vie se résume à un boulot? Vraiment, si ce n’est qu’une question d’argent, faites une formation qui ne vous plaît pas dans un métier d’avenir. Après, vous n’aurez aucun mal à trouver un boulot, vous gagnerez votre vie, vous pourrez acheter votre maison. Cool. Vous n’aurez peut-être pas réalisé vos rêves mais au moins vous l’aurez votre boulot.
Permalien |Juliette le 19 décembre 2013 à 11 h 42 min
Moi ce qui me marque le plus, c’est que la plupart des commentaires sont négatifs et surtout tournent autour du travail : avoir 25 ans, c’est ne pas avoir de boulot, enchaîner les CDD, blablabla. C’est une réalité, d’accord, la conjoncture actuelle n’est pas la plus simple pour les jeunes aujourd’hui, mais il me semble que considérer le travail comme la valeur suprême, c’est ça le problème.
Permalien |Ok, quand nos parents avaient notre âge, avec leur diplôme universitaire en poche, ils étaient assurés de travailler immédiatement. Nous plus… Et alors, après tout? On a mille autres possibilités et libertés qu’eux n’avaient pas, il ne faut pas l’oublier!
Ca me fait presque peur de lire autant de commentaires fatalistes. “Illusion du bonheur, renfort dans le mal-être de tout un chacun…” C’est très dur, quand même, de parler comme ça. Je ne me reconnais pas du tout dans cette description de ma génération. Peut-être qu’économiquement les choses sont plus difficiles, d’accord, mais n’y a-t-il que le salaire et un CDI qui compte pour déterminer notre qualité de vie?
Aujourd’hui, on a un accès plus facile et plus vaste aux connaissances, aux voyages, aux autres tout simplement. On a peut-être l’impression que c’est plus difficile de se construire, de devenir l’adulte que l’on est/sera, de concrétiser des projets, mais en même temps on a un choix immense devant nous! Pour moi justement l’horizon des possibles est infini est c’est les choix qui sont plus difficiles : où vivrai-je plus tard ? que faire de ma vie ? quelle personne vais-je devenir ? quelle personne je veux devenir ? quel impact j’aurai sur le monde qui m’entoure ? comment ?
C’est plutôt ces questions-là qui me taraudent, et je pense que c’est une chance de pouvoir se les poser ; et peut-être que les générations qui nous précèdent (du moins dans l’idée que je m’en fais) se les posaient également mais les réponses que la société leur proposaient étaient plus restreintes (il me semble, du moins).
oriane le 21 décembre 2013 à 0 h 05 min
Juliette, je suis une personne hyper engagée, sur tous les fronts, je suis toujours aux aguets vers le bio, le gratuit, les solidarités, les partages, les entraides, j’aime bien ça oui, mais y a rien à faire, je me trouve quand même sacrifiée sur le grand autel des ultrariches qui dirigent tout. A quoi ça sert les réponses, si quand les gens de pouvoir les ont, ils ne sont pas fichus de prendre les décisions adéquates quand même ? Comment savoir où on va vivre plus tard quand les maisons sont hors de prix ? Vous avez accès aux voyages vous ? Moi pas, c’est bien trop cher, si j’arrive à emmener mes gamins à la mer du nord j’ai de la chance. Je me suis battue oui. j’ai une maison, j’ai un compagnon, j’ai des mômes. Et plus de travail. Et oui, je le vis mal. C’est peut-être du bonheur d’avoir des enfants, mais pas quand on passe des journées à leur dire “non pas ça, pas les sous” (notamment vos fameux voyages). Et je ne parle pas du dernier cri. Mais de simplement manger une viande trop chère. Simplement passer à un snack en famille. Simplement prendre un pantalon neuf. Alors moi je ne suis pas cupide. Je me bats à mort pour la gratuité dans le quotidien. Mais je parle de payer ce qui est ESSENTIEL ! Quand on s’endette pour simplement vouloir y voir clair le soir lors du souper où la viande se réduit dans les assiettes au fil des mois, vous voulez qu’on y trouve de la joie ? Le travail n’est plus la valeur suprême depuis longtemps. Les gens ne cherchent plus l’épanouissement au travail, ils se définissent aujourd’hui davantage à travers leurs loisirs LE PROBLEME EST QUE S IL S EN FICHENT D AVOIR UN BOULOT DE MERDE IL NE S EN FICHENT PAS DE NE PLUS POUVOIR SE PAYER LE MOINDRE LOISIR EN AYANT PAS DE JOB DU TOUT. Moi je m’en fous, je veux bien faire caissière de supermarché ! mais même technicienne de surface on ne veut pas car pas de voiture personnelle et pas d’expérience ! Alors quand on te répond “t’es infichu de même nettoyer un couloir ou compter la petite monnaie” oui, c’est déprimant. Qu’on ait des chiens mal nourris, des enfants enfermés devant leur télé, des repas pates-crème-jambon à la pelle qui nous fassent tenir jusqu’au mois suivant et des tas d’infos web pour nous montrer comment le monde tourne, ça ne change rien au fait que ne pas avoir le droit à sa place dans une société, c’est négatif, oui !
Permalien |Nicolas le 23 février 2014 à 5 h 37 min
Je suis totalement éberlué de vos commentaires, nous ici au Québec (Canada), c’est carrément l’opposé. La Ville de Québec, Régina, Calgary et bien d’autres au Canada ont des taux de chômage inférieur à 5% et dans ce pourcentage on compte les handicapés et les invalides. C’est le plein emploi, en fait c’est pire que ça, le manque de main d’œuvre le moindrement compétente tant à limiter le développement économique, car les entreprises ne savent plus comment recruter.
De plus, passant d’un taux de natalité dans les années 1950 de 4.1 enfants à 1.2 depuis les années 1980. Les babyboomers (1945-1965) vont tous prendre leurs retraites d’ici peu et il y aura doublement pénurie.
Immigré si vous voulez une vie intéressante. Ici une maison avec terrain ne coute pas plus de 200000 euros en moyenne ou moins dans les copropriétés.
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