Jeunes en politique, qu’est-ce que ça change ?
Les hommes et femmes politiques de demain ont aujourd’hui 25 ans. Qui sont-ils? Le Soir a organisé, ce mercredi, un grand débat en présence des présidents des mouvements jeunes des partis francophones. Comment feront-ils de la politique demain ?
Le résumé de leurs réponses se trouve ci-dessous.
Etaient présents : Lora Nivesse, présidente des jeunes MR, David Cordonnier, président du Mouvement des jeunes socialistes, Matthieu Morelle, président des jeunes CDH, Guillaume Le Mayeur, co-président d’Ecolo-J, Aurélie Decoene, présidente du Comac, le mouvement de jeunes du PTB et Jérôme De Mot, président des jeunes FDF.
Jeunes Présidents de partis: Question 1 par Le_Soir
25 ans, une génération désengagée ? Les jeunes ont-ils raison d’avoir peur ?
Lora Nivesse (MR): “J’ai envie de croire que non. La crise a apporté de nombreuses difficultés mais elles constituent également une opportunité. Une génération désengagée? C’est le moment pour nous de dire que ce n’est pas vrai: cette génération se mobilise et se bat.”
David Cordonnier (PS): “C’est vrai que je me demande parfois quel est l’horizon des possibles… Il y a des choses positives mais il y a quand même des moments où je me demande ce que je ferai dans 15 ans. Ces questions-là en galvanisent certains et en stressent d’autres… Je retiens quand même que nous sommes la génération de la crise.”
Guillaume Le Mayeur (Ecolo): “Je pense aussi que la crise est une opportunité de rebondir. On le sent très fort chez les gens. Il y a une dynamique qui se lance pour une société plus égalitaire.”
Jérôme De Mot (FDF): “Il est évident qu’il faut trouver des solutions pour mettre les jeunes de 25 ans au travail. Il y a un travail à faire au niveau de la formation d’un côté et aider les entreprises à engager de l’autre. Il y a encore des choses à faire pour aider les jeunes.”
Aurélie Decoene (Comac-PTB): “C’est effectivement une génération qu’on est en train de sacrifier. Mais je pense aussi que c’est l’occasion de faire table rase. Mais il faut tirer le bilan des mauvaises pratiques du passé et ne pas reproduire les mêmes erreurs… “
Matthieu Morelle (CDH): “Je partage le constat sur l’héritage. C’est à dire: catastrophique. Mais soyons optimistes, nous sommes là, à notre âge, on a tous des idées, des envies de changer les choses. L’énergie est là, la volonté d’avancer est toujours là…”
La politique, une carrière ?
Jeunes Présidents de partis: la politique, une… par Le_Soir
Les jeunes, identiques à leurs aînés ? Pourquoi ne pas avoir un large mouvement des jeunes ?
David Cordonnier (PS): “Moi, je ne crois pas au consensus global entre tous les partis. Je constate dans les mouvements sociaux qu’il y a des différences de point de vue radicales. Et c’est la démocratie. Je ne crois pas en la voie médiane…”
Aurélie Decoene (Comac-PTB): “Je ne suis pas d’accord avec la question, en fait. Les jeunes peuvent être des médiateurs de nouvelles idées mais pour cela, il faut se confronter. Il y a des contradictions mais les jeunes sont autant de médiateurs…”
Lora Nivesse (MR): “On vit dans la réalité: on ne va pas être en contradiction avec nos aînés juste pour le plaisir. Ils portent des idées dans lesquelles nous croyons. C’est pour ça que nous avons choisi un parti! Mais nous, nous pouvons aller plus loin dans le débat de fond…”
Matthieu Morelle (CDH): “De plus, ici, on dit ce qu’on a en tête puisqu’on n’a pas de voix à aller chercher… Et puis, peut-être qu’en sortant de ce débat, on aura évolué sur certaines positions…”
Jérôme De Mot (FDF): “Nous sommes une entité à part entière. Mais oui, on a des idéaux différents ici autour de la table, c’est normal.”
Guillaume Le Mayeur (Ecolo): “Il reste quand même des clivages, fatalement. Mais chez Ecolo, on est fort à la pointe dans les idées de “faire de la politique autrement”: décumul, rétrocessions, etc. Tout ça, ce sont des choses dans lesquelles en tant que jeunes, on se retrouve…”
Le communautaire, la légalisation des drogues douces, etc. Les autres thèmes abordés sont à relire dans le direct du débat, ci-dessous.
Valentin D. le 18 décembre 2013 à 16 h 25 min
Il n’y aura pas de diffusion vidéo ?
Permalien |Kalipso (@RomainMiraglia) le 18 décembre 2013 à 16 h 37 min
Pourquoi ne pas avoir organisé une visio conférence via Google+ & une chaîne Youtube?
Dommage, j’aurais bien suivi le débat en live
Faites bien ça!
Romain
Permalien |Koala777 le 18 décembre 2013 à 17 h 42 min
Peu importe que l’on soit jeune pourvu que l’on soit ” fils ou fille de… “
Permalien |Lucille le 18 décembre 2013 à 20 h 37 min
Y a t-il podcast ou une vidéo du débat quelque part pour le revoir?
Permalien |dominique le 19 décembre 2013 à 7 h 26 min
ils ont raison car ils auront toujours un salaire, si pas élus, intercommunales donc avenir assuré..pour eux.
Permalien |Cédric G le 19 décembre 2013 à 19 h 37 min
J’ai eu la chance d’être élu échevin à 21 ans en octobre 2012… Je me suis présenté avec tout mon idéalisme (dans le libéralisme dans mon cas) devant les citoyens. Certains, à tord ou à raison, pensaient que j’étais trop jeune… Heureusement, d’autres pensaient que mes idées n’étaient pas irréalisables!
Cela fait un an que je suis échevin… Et très étonnamment j’ai l’impression (juste une impression, donc c’est totalement subjectif) que ce sont les 40 ans et plus qui croient le plus en ce que je fais. Il y a évidemment beaucoup de jeunes qui me témoignent aussi du soutien, mais dans une moindre mesure.
Peut-être sont-ils plus méfiants vis à vis de la politique par rapport à leurs parents… En fait, j’en suis persuadé. Mais malgré leur méfiance, ils se posent tous des questions sur la politique et le socio-économique. Je rejoins Lora Nivesse lorsqu’elle dit que ce n’est pas une génération désengagée… Elle est fortement engagée mais plus méfiante. Il faut donc continuer le dialogue avec la jeunesse qui m’épate chaque jour
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