Géraldine, 25 ans en 2014, Carolo et ambitieuse
C’est ce samedi que sera lancée la série spéciale “25 ans” dans la version papier du Soir. Son but : faire un portrait-robot fidèle de cette génération. Et nous avons choisi six jeunes Belges, tous nés en 1989, pour nous suivre tout au long de l’enquête. Il en reste deux à vous faire découvrir. Aujourd’hui : Géraldine.
Boucles d’oreilles d’argent en forme de cœur, robe cintrée noire et veste en cuir rose, Géraldine déguste tranquillement un mokaccino au Café de la Presse, Avenue Louise à Bruxelles. « J’ai choisi ce café, parce que c’est ici la première fois qu’on est venu prendre un brunch avec mes colocataires après notre emménagement, il y a un an et demi. » Son appartement, qu’elle partage avec trois amis, se trouve quelques mètres plus loin sur l’Avenue Louise. Géraldine a quand même pris sa voiture pour venir au café. “On tombe vite dans le confort de se déplacer facilement surtout que je ne paie pas l’essence, c’est ma voiture de société.”
Géraldine a bien conscience à presque 25 ans qu’elle fait partie des chanceux. Elle a décroché un CDI dans la grosse boîte de consultance Deloitte quelques mois avant la fin de ses études. « J’ai fait un master de cinq ans à la Louvain School of Management. Un diplôme quand même valorisé sur le marché de l’emploi. J’ai donc eu ce contrat avant d’avoir fini mon diplôme. Je fais du consulting, c’est-à-dire qu’on aide les entreprises, on leur donne des conseils selon les missions.”
Un travail qu’elle adore et qui lui permet de bouger un peu. “Si je dois partir à Paris ou ailleurs pour une mission, je suis partante.” Quand on lui demande de définir sa génération en deux mots, Géraldine n’hésite pas, c’est la liberté qui lui vient en premier à l’esprit. “On veut tous faire des voyages partout dans le monde et découvrir pleins de choses.” D’ailleurs, ce n’est pas pour rien que cette Carolo d’origine a fait deux Erasmus pendant ces études, un à Anvers et l’autre à Dublin. Les voyages elle adore ça, le monde est devenu un village sans frontières et avec son double diplôme en management international, Géraldine est heureuse de pouvoir travailler n’importe où.
Parfois, ça l’angoisse… ” Où je serai dans cinq ou dix ans? Je serai peut-être encore à Bruxelles, à Londres, à Tokyo… Je n’en sais rien en fait. Tout n’est pas tracé d’avance, notre carrière encore moins que la génération d’avant, on ne sait pas trop où on va. C’est à la fois angoissant, mais aussi excitant, c’est ça l’aventure. On n’est plus obligé de rester en Belgique”.
Et en tant que parfaite incarnation de la jeune femme active, moderne et indépendante, elle n’est pas prête à renoncer à ses ambitions. “Je ne dis pas que je suis carriériste à tout prix mais je veux réussir dans mon domaine. Je veux aussi des enfants et construire quelque chose avec mon copain tout en gardant mon propre univers à moi”.
Le fait d’avoir une situation professionnelle stable ne la tranquillise plus que ça. À 25 ans, rien n’est joué. Elle a peur de l’avenir, de cette crise. “On essaye de profiter au maximum. Moi j’ai de la chance j’ai un job mais je sais que cela peut tourner très vite.” En attendant, elle vit pleinement sa nouvelle vie bruxelloise sans se priver.
Nos avatars
Leila, 25 ans en 2014, infirmière et Belge d’adoption
Sophie, 25 ans en 2014, Bruxelloise et engagée
Quentin, 25 ans en 2014, ouvrier et préoccupé
Rendez-vous demain avec un nouvel avatar, puis dès le 4 janvier pour découvrir leur regard sur les différentes thématiques que nous aborderons.
patrick le 3 janvier 2014 à 10 h 28 min
Louvain puis Deloitte. Le classique. C’est ce que la plupart des diplômés font en sortant de cette école avec Solvay. Et pourtant… Les juniors sont payés une misère, les horaires peuvent être difficiles surtout en périodes de clôture d’exercice et le métier n’est pas toujours passionant.
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