Huit jeunes sur dix croient en leur avenir (infographie)
Ils ont entre 25 et 35 ans. Sont entrés dans la vie active en pleine crise. On les dit limités à des emplois précaires, contraints de vivre en coloc’, de demander de l’argent à papa et maman pour acheter une maison. C’est cette fameuse « génération Y » qui s’autoproclame « génération sacrifiée ».
Mais pas si vite… Une enquête commandée par la Fondation P&V, réalisée par deux sociologues de la VUB, vient démontrer que les jeunes adultes sont en réalité loin d’être pessimistes. Voici les principales conclusions de l’enquête.
Syllepse le 13 juin 2014 à 9 h 22 min
Sans même s’arrêter sur le caractère superficiel de cette infographie (génération powerpoint : quand le médium à de la gueule, ça dispense de réfléchir au message qu’il véhicule ; un distracteur qui arrange bien nombre de « communicateurs »), l’« étude » (parrainée par un groupe d’assureurs – les voyants du sens critique devraient déjà passer au rouge pour moins que ça) évoquait aussi : « Mais cet optimisme personnel tranche avec une vision sombre de l’avenir de la société en général. Ce paradoxe témoignerait […] d’un recentrage sur le privé de la jeune génération » (cf. article du Soir du 11juin). Un devenir individuel radieux, dans un monde sans avenir collectif. Y a pas vraiment de quoi se féliciter… Ils sont 80% à être persuadés qu’ils vont se sortir (à titre individuel) du lot (de misères collectives dont ils perçoivent pourtant l’approche). Y aurait pas comme un souci là ? À la limite, et même à défaut d’action collective (dont on relève de plus en plus la disparition), ce serait encore plus ou moins crédible si les indices de cet optimisme individuel n’étaient pas les critères de réussite de la génération précédente (niveau de vie, situation financière, sécurité d’emploi, confort de l’habitation, loisirs, santé, environnement), mais ce n’est même pas le cas. Alors, à votre avis, quel type de société se dégagera d’une telle posture existentielle ?
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