Comment les étudiants occupent-ils leurs journées?
On les accuse régulièrement des pires péchés : fainéantise, guindaille à outrance, manque d’étude, distraction, séries à longueur de journée… Les étudiants sont souvent victimes de clichés quant à la manière dont ils occupent leur temps. Et si on leur laissait la parole?
Quatre étudiants ont accepté de nous livrer le planning de leur semaine. La première s’appelle Mathilde Legrand. Elle a 23 ans et est inscrite en Arts du spectacle à Louvain-la-Neuve.

Mathilde arrête cette année les kots à projets. Le temps qu’elle réservait avant aux repas communautaires, aux activités de kots et aux événements à organiser, elle pourra maintenant le consacrer à revoir ses amis de tous horizons et à gagner plus d’argent de poche en cumulant deux jobs d’étudiants. En effet, après six années à l’UCL, Mathilde a construit un groupe d’amis conséquent : des collègues d’auditoire, des anciens « co-kotteurs » et des amis du cercle philo où elle a été baptisée. Elle avait très peu de temps à leur consacrer et elle a hâte de pouvoir les revoir plus souvent l’année prochaine. Ses boulots d’étudiants sont d’une part un poste de bibliothécaire au Centre d’études théâtrales et d’autre part un job de vendeuse chez People’s Color.
Mathilde consacre aussi beaucoup de temps à sa passion pour tout ce qui touche au monde du théâtre et du spectacle. Tous les lundis de 19 à 22 heures, par exemple, elle suit des coachings d’improvisation. Elle se rend aussi souvent à Bruxelles pour voir des pièces de théâtre.
Les cours que Mathilde suivra cette année sont tous des séminaires et donc tous obligatoires. Elle aura cours toutes les après-midi de 14 à 18h.
Durant son temps libre, Mathilde en profite pour faire du sport en courant autour du lac de Louvain-la-Neuve. Elle aime aussi regarder des films et lire des pièces de théâtre, toujours pour alimenter sa passion pour la mise en scène. De temps en temps, elle fait du baby-sitting pour gagner un peu d’argent de poche supplémentaire.
Robin Bruyère, 21 ans, étudiant en droit à l’Université de Liège

Robin est très impliqué dans la vie universitaire : il s’investit plus de 10 heures par semaine dans le syndicat étudiant pour tenter de contrer les inégalités, réduire le coût des études et améliorer la qualité de l’enseignement. Robin milite aussi pour le PTB durant son temps libre. Comme la plupart de ses cours sont obligatoires, son programme est très vite chargé avec 20 heures de cours par semaine. Si Robin travaille surtout pour l’unif pendant la période de blocus, il essaye malgré tout de rester à jour avec ses cours en les relisant au jour le jour. Le jeune étudiant cumule aussi ses études avec un job d’étudiant chez le fournisseur d’électricité Lampiris, une fois par semaine.
Pour gagner de l’argent de poche supplémentaire, il donne régulièrement des cours de guitare. Robin fait souvent du sport via la RCAE, groupe d’étudiants qui organise les activités sportives à l’ULG. Il profite de leurs tournois de foot, de tennis, et même de leurs cours d’aviron. La vie sociale de Robin et ses amis est surtout centrée à l’université et au syndicat étudiant. Il n’est pas un gros sorteur et préfère les soirées calmes entre amis, aller au cinéma ou boire un verre, mais quand son emploi du temps le lui permet, Robin sort de temps en temps avec ses amis en ville. Ses week-ends sont surtout consacrés à la révision des cours, les sorties entre amis le samedi et au sport et au repos le dimanche.
Yannick Frippiat, 21 ans, étudiant en bioingénieur à l’Université libre de Bruxelles

Yannick ne consacre pas beaucoup de temps à l’étude durant l’année : il se concentre sur ses cours essentiellement durant le blocus. Il y passe alors des journées entières et ne sort plus du tout jusqu’à la fin de ses examens. Les cours théoriques ne sont pas obligatoires dans son option et il ne s’y rend donc pas parce qu’il estime que ceux-ci lui sont peu utiles. Il a du mal à se concentrer pendant les cours et les syllabus ou slides lui suffisent à réussir ses examens avec beaucoup de succès. Les travaux pratiques, ou TP et les labos sont par contre obligatoires. Il y en a en moyenne 4 heures par jour et lui sont indispensables pour réussir.
En dehors de ses cours, Yanick passe pas mal de temps à faire du sport : que ce soit un match de foot entre amis, du vélo ou de la course à pied, il aime y consacrer son temps libre. De temps en temps, Yannick donne aussi des cours particuliers en maths ou en sciences pour gagner de l’argent.
Puisque Yannick travaille surtout pendant le blocus, il a un programme très flexible durant le reste de l’année. Il en profite pour passer de bons moments avec ses amis et sortir de temps à autre. Yannick n’est pas un grand guindailleur : il ne sort que de temps en temps aux « TD » à la Jefke. Il aime par contre beaucoup les soirées tranquilles avec ses amis, aller boire un verre en ville ou inviter ses potes pour un barbecue. Il profite souvent des week-ends pour partir avec ses amis en randonnée ou à la mer.
Géraldine Clément, 23 ans, étudiante en flûte traversière au conservatoire

Le quotidien de la jeune fille est réglé presque comme du papier à musique. Chaque jour, elle s’astreint à cinq heures de répétitions, en plus de ses cours. En master 2, la jeune fille a un horaire allégé mais en plus de ses six heures de cours par semaine, elle a aussi les répétitions (3 heures) ainsi que les projets d’orchestres à assumer.
Commençant sa journée à 7H30, la musique ne s’éteint pas pour elle avant 21 heures. Ensuite, elle s’adonne à d’autres activités comme des sorties ou… du repos. C’est ce que l’on appelle vivre pour sa passion.
Un dossier d’Alexandra Badila et de Marine Demeure de Lespaul (st.)
Eric le 11 septembre 2014 à 18 h 55 min
Vous avez été les chercher où ces Gus ? 15h de cours par semaine ? Ils brossent les 25h restantes ?? Désolé mais C’est du n’importe quoi ça, ce n’est pas du vrai journalisme…
Permalien |De Neyer Gilles le 11 septembre 2014 à 19 h 46 min
Bonjour Eric,
Permalien |Comme trop souvent, un beau commentaire de réac’, dieu que ça doit être frustrant le métier de journaliste de nos jours.
Je suis sorti il y a deux ans de l’univ, cursus ingénieur civil et les horaires étaient de l’ordre de 18-22h/semaine.
Il faut vivre dans son temps
Bon baisers du nouveau monde.
JP le 17 septembre 2014 à 21 h 34 min
Vivre avec son temps cad devenir fonctionnaire prof avec le même horaire limité et pleins de congés ?
Permalien |Étant diplome ingenieur civil de l’UCL, je constate qu une semaine doit compter 60h de travail, et que si on ne s’y est pas habitué durant le cursus universitaire on est hors cycle.
Faire des études coûte horriblement cher au pays. 5 ans c’est déjà trop long et inutile. Si en plus de ça les jeunes n assument pas leur investissement, qu’ils continuent de bosser chez eux au lieu de perdre du temps sur internet.
Thomas le 11 septembre 2014 à 19 h 38 min
Je dois avouer que tout comme Eric, je suis perplexe aussi surtout avec le planning du bio-ingénieur… J’ai fais un master en biologie à l’université et je n’ai jamais vu des horaires de cours aussi légers … Mes études datent d’il y a 5 ans et pourtant on avait toutes nos journées complètes !!! Cours théoriques le matin et travaux pratiques l’après midi. On commençait souvent tôt genre 8 heures 45 pour finir plutôt tard genre 17-18 heures … Et de retour à la maison, il fallait réviser les cours et préparer un minimum les TPs qui s’annonçaient.
Permalien |Thomas le 11 septembre 2014 à 19 h 40 min
Ok, mea culpa, je n’avais pas vu que le gars en bio-inégnieur est apparemment capable de réussir sans aller aux cours théoriques … Cela explique son horaire allégé. Plutôt cool pour lui !
Permalien |Bijou le 11 septembre 2014 à 20 h 06 min
Et il est où Gérald, le comitard Cesec (en 3ème bac bis) qui se lève à midi pour ouvrir le bar tous les jours et qui picole tous les après-midi ?
Permalien |Rocroix le 11 septembre 2014 à 20 h 27 min
Claro que si qu’ils bossent ! Peut-être pas avec un horaire aussi précis comme décrit ci dessus ! Comme parent je suis rassurée, ça résume, ça échange, ça bosse clairement et ça réussit en première session
Permalien |Tariq le 11 septembre 2014 à 20 h 38 min
Je trouve ça plutôt pas mâle et normale mise à part geraldine qui comme c’est écrit vie pour ça passion :p
Permalien |Genevieve le 11 septembre 2014 à 21 h 19 min
Moi je me lève ts les jours a 6h15 pour le travail a 7h je rentre le soir a 19h coucher a 23h qu.est ce qu.il y a d.extraordinaire pour ces étudiants? Bien leur en fasse on verra quand ils travailleront
Permalien |cranshoff le 11 septembre 2014 à 21 h 40 min
je me rappelle pas avoir eu si peu d’heure de cours, que ce soit en bachelier comme en master…
en bachelier 9-16h tous les jours sauf le vendredi (15h)
et en master c’était c’était du lundi au jeudi 9-17
avec parfois des trous, mais pas au point de faire moins de 20h/semaine… (c’était plus proche des 30h)
Permalien |Gregy le 12 septembre 2014 à 4 h 44 min
Après 10 années d’unif je n’ai jamais rencontré d’aussi gentils étudiants. Et l’esprit critique du journaliste il est oú?
Permalien |Cosy le 12 septembre 2014 à 6 h 25 min
Cela dit, qu’est-ce que ça peut faire la façon dont les étudiants gèrent leur temps? Tout ce qu’on demande, c’est qu’ils soient bien formés et qu’ils mettent tout en oeuvre pour réussir à leur façon. Les 5 années d’université sont de très chouettes années. Alors que ceux qui rêvent que les étudiants bossent de 8h à 20h du lundi samedi, franchement, foutez-leur la paix.
Ils vont suffisamment galérer les 40 années de travail après leurs études.
Permalien |xav le 12 septembre 2014 à 6 h 39 min
Ces planning sont ceux d’étudiant relativement sage, j’en conviens. Personnellement, je n’ai pas l’impression d’avoir été autant au cours à l’unif et d’avoir un planning aussi précis pourtant j’ai toujours réussi en première session.
Permalien |Pour ma part, je trouve qu’ aller à tous les cours était plutôt contre productif. Je devais sélectionner les cours qui avait vraiment une valeur ajoutée (ou une présence obligatoire) et aller périodiquement à des cours après avoir vu la matière par soi même pour poser ses questions (si nécessaire). Le rythme de cours ne peut être adapté à tout le monde (soit ça va trop vite ou trop lentement).