Au travail, à la cuisine, sur la route, dans la vie de tous les jours : il y a des moments où l’on se dit qu’avoir 25 ans aujourd’hui, c’est un doux mélange de grosses galères et de petites merveilles au quotidien. Chaque semaine, découvrez la chronique #25 sur le blog et dans la rubrique “Vie quotidienne” du journal.
En classe de maternelle, on est tous pareils. C’est le stade plasticine, toboggan et théâtre de marionnettes. Tout juste peut-on, au départ, distinguer deux groupes, qui finissent (à quelques exceptions près) par se rejoindre : ceux qui remplissent encore leur couche et ceux qui posent fièrement leur séant sur les cuvettes des grands. Après les primaires, c’est peut-être une fois encore dans le slip qui gratte ou la culotte qui chatouille que se fait la différence : il y a ceux, celles qui ont déjà vu le loup, et les autres. Mais, en règle générale, nous sommes tous au même stade, avec des préoccupations identiques : réussir l’interro de math, glousser avec ses copines, frimer avec ses potes, … Une fois dans le supérieur, tous dans le même bateau : l’objectif est de réussir. Nous évoluons à peu près tous dans le même univers, avec des cadres comparables. Il n’y a pas milles options, et elles ne sont pas si éloignées : on peut faire une haute école, tenter l’unif, réussir ou foirer ses exams, vivre chez ses parents ou en kot, sortir un peu, beaucoup, à la folie… rarement pas du tout.
(la suite…)
Petit le 8 septembre 2014 à 14 h 09 min
J’ai fait l’université et je suis parti en Erasmus. Ce n’est que via ce programme que je peux dire que j’ai réellement appris l’anglais. Je ne serais pas à ma position professionnelle actuelle sans cette langue. Je suis d’accord avec Mr. Corhay (que je salue en tant qu’ancien élève
).Ce n’est pas à l’unif qu’on doit apprendre les langues, mais les parfaire. Comment explique-t-on que la majorités des jeunes de 18 ans dans les pays limitrophes (sauf peut-être la France) parle au moins l’anglais de manière presque courante avant de faire des études supérieures? C’était vraiment flagrant quand j’étais à l’étranger. Je pense surtout que c’est en primaire et secondaire que l’effort est à faire. La principale chose que j’ai retenu à l’université c’est apprendre à apprendre rapidement et continuellement.
Permalien |Marc Claes le 8 septembre 2014 à 19 h 41 min
Je crains que vous surestimiez la connaissance de l’anglais ( voir aussi la réaction de M. Goormachtigh ci-en dessous) de la majorité des jeunes dans les pays limitrophes, sauf peut-être pour les Pays-Bas. Encore que, une étude d’un bureau d’intérim il y a une dizaine d’années a révélé que contrairement à ce que beaucoup pensaient, les Néerlandais n’avaient pas une avance significative (notable) par rapport aux Flamands en matière d’anglais. Par contre – et ça n’étonnera personne – les jeunes Flamands avaient eu une bien meilleure connaissance du français. Pour le reste, je suis grosso modo d’accord: apprendre voir même parfaire les langues étrangères à l’université c’est bien trop tard.
Permalien |Guy le 8 septembre 2014 à 14 h 24 min
C’est dans le maternel, primaire et secondaire que l’on doit apprendre les langues. Celles-ci doivent nous aider à étudier à l’université. La constitution belge devrait nous obliger à apprendre les langues dès la plus tendre enfance.
Permalien |Steve le 8 septembre 2014 à 15 h 58 min
Vous avez entièrement raison, l’unif, c’est beaucoup trop tard pour apprendre les langues et ce n’est pas le lieu pour le faire. Si un jeune de 16 ans ne se rend pas compte de l’importance primordiale de connaître 2 voir 3 langues avant de faire ses études supérieures, c’est qu’on l’a mal informé. Les langues, cela s’apprend partout, parfois même à l’école…
Permalien |Michel Goormachtigh le 8 septembre 2014 à 15 h 40 min
“On se surestime en anglais et se sous-estime en néerlandais.” L’anglais est beaucoup plus difficile que la plupart des gens pensent. mais le néerlandais est tout aussi difficile. Les deux ont pratiquement autant de mots: près de 750.000. Trois fois plus que le français! Mais le néerlandais a beaucoup moins de mots étrangers que l’anglais. Par contre, l’anglais compte beaucoup de mots français, mais avec une signification assez différente, ce qui la rend difficile. Le néerlandais a un nombre incroyable de mots, de dictons et d’expressions fixes originels. Bref, ni l’un ni l’autre sont faciles, mais si on les maîtrise, on maîtrise le monde.
Permalien |Didier le 8 septembre 2014 à 15 h 46 min
La solution est d’un compliqué…
Permalien |Dans tous les cours, à partir de la 5ème primaire et durant tout le secondaire, 1 cours sur 2 en français et néerlandais. 3 dernières années du secondaire: on mixe 3 langues (français, néerlandais, anglais). Et d’ici quelques années, on n’en parle plus…
Je vis en Amérique Latine. Je parle français à mes enfants, leur maman espagnol et ils sont à l’école en anglais… pas de problème.
Tony Meuter le 8 septembre 2014 à 16 h 47 min
Je pense que si justement, c’est le boulot de l’université de parfaire l’enseignement des langues, spécifiquement dans le domaine de spécialisation choisi par l’étudiant. Un ingénieur devrait pouvoir communiquer dans son domaine professionnel en néerlandais et en allemand, au lieu de se limiter au tout-anglais qui donne peut-être l’impression d’être “international”, mais qui s’avère inutile lorsqu’il faut aborder des marchés voisins importants comme les Pays-Bas et l’Allemagne.
Permalien |Kariger le 8 septembre 2014 à 20 h 05 min
Et leur apprendre à se brosser les dents aussi? Un universitaire, quel qu’il soit est une personne professionnelle qui, confrontée à une situation neuve et/ou difficile est capable 1°) d’identifier les connaissances nécessaires, 2°) de se les procurer et 3°) de les acquérir et de les mettre en œuvre.
Permalien |Tony Meuter le 8 septembre 2014 à 17 h 06 min
Concrètement, l’université devrait au minimum fournir à ses étudiants un glossaire terminologique dans le domaine de spécialisation de l’étudiant, et prévoir une à deux heures d’utilisation pratique à partir de médias spécialisés, par exemple, pour un agronome, à partir de médias équivalents du “Sillon Belge” en néerlandais, en allemand qui sont nos voisins, voire d’autres langues plus lointaines en option.
Permalien |LilAngel le 8 septembre 2014 à 17 h 18 min
le titre de l’article est déjà douteux: en effet, être bilingue ne signifie pas français-néerlandais. On peut très bien être bilingue français-anglais et s’en satisfaire. Quant au marché de l’emploi, même si une offre demande le néerlandais, généralement ne pas connaître cette langue n’est pas rédhibitoire pour les emplois qualifiés (de niveau universitaire)! L’anglais est bien plus important
Permalien |LilAngel le 8 septembre 2014 à 17 h 22 min
@Tony Meuter, pour votre information, la plupart des cours niveaux master aux Pays-Bas se donnent en anglais et non en néerlandais!
Permalien |Jean-Paul Callut le 8 septembre 2014 à 17 h 48 min
J’aurais tendance a dire qu’elle pourrait faire (bien) davantage pour aider ses étudiants à progresser : trop peu d’heures, trop peu de services linguistiques (préparation aux tests internationaux, tables de conversation, projets interuniversitaires…), selon moi.
Permalien |Alex le 8 septembre 2014 à 18 h 41 min
C’est quoi le boulot de l’unif alors? La comparaison avec le permis de conduire est absurde! Rouler un voiture est (presque) obligatoire dans la vie privée… mais communiquer avec des collègues, clients dans leur langue tient de la vie pro. Et l’univeristé n’a pas non plus comme vocation de repousser les frontières? D’ouvrir l’esprit? Les langues y aident non?
Permalien |Frank Van Geyt le 8 septembre 2014 à 18 h 50 min
Déjà Marnix de Sainte Aldegonde, au XVII e siècle, écrivait que les langues doivent s’apprendre dans la petite enfance. J’ajouterais : avant l’apprentissage de l’écriture, qui détourne de l’écoute et comporte des pièges en nombre. Comme de dire que le pluriel consiste à mettre une”s” alors qu’en réalité c’est l’article qui le déterminé.
Permalien |julie le 8 septembre 2014 à 18 h 54 min
En Belgique, quand un étudiant s’inscrit dans une commmunauté, il lui est très difficile d’obtenir un diplôme bilingue. Il est obligé de passer d’une Communauté à l’autre pour faire reconnaître son bilinguisme à travers un diplôme. Pour cela, il est contraint de faire un baccalauréat, par exemple, en Communauté française et faire le master en Communauté flamande, en sachant toutes les difficultés que ça implique car il est considéré comme étudiant ETRANGER et n’obtient donc pas l’équivalence automatique, par exemple, de son diplôme de bac pour entamer le master. Il existe trop peu de co-diplomation souvent réservée aux sciences dures C’est fou!
Permalien |Olivier le 8 septembre 2014 à 20 h 28 min
Je suis d’avis aussi que ce n’est pas le rôle de l’université. Si on forme un scientifique, le but est de lui apprendre son domaine d’expertise, pas de le former à toute chose dont il pourrait avoir besoin. De plus, cette formation scientifique (je suis moi-même scientifique) n’est pas et ne doit pas être limitée à ce que demande les entreprises à Bruxelles, la science est plus universelle que cela. On est en train de confondre ici le rôle de l’université et de l’enseignement secondaire. Une certaine Laurette Onkelinx avait déclaré: “tous bilingue en 2001″, évidemment, on est loin du compte. Si ce débat montre une chose, c’est bien le triste état de l’enseignement secondaire, non seulement il ne remplit plus plus son rôle, mais il ne vient même plus à l’idée qu’il pourrait avoir un rôle; seule l’université pourrait encore enseigner quoi que ce soit.
Permalien |Manu Kodeck (@kodeckmanu) le 13 septembre 2014 à 14 h 18 min
Université. 70 % des jeunes diplômés francophones n’ont pas un niveau de néerlandais suffisant pour travailler.
Yves Leterme avait donc raison.
“Les francophones ne sont pas capables intellectuellement d’apprendre le néerlandais.”
Le Soir http://archives.lesoir.be/waarom-spreken-wij-geen-nederlands-_t-20090318-00M73L.html
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