Kris Peeters: «La forte baisse du chômage des jeunes donne confiance dans l’avenir»
Selon les derniers chiffres de l’Onem, le chômage des jeunes a baissé de 13,7 % en septembre 2014 par rapport à septembre 2013. (la suite…)
Selon les derniers chiffres de l’Onem, le chômage des jeunes a baissé de 13,7 % en septembre 2014 par rapport à septembre 2013. (la suite…)
La situation s’améliore pour les moins de 25 ans. La baisse s’installe durablement. Grâce à la conjoncture, à l’intérim et aux aides.
Le Forem et Actiris, les agences de l’emploi wallonne et bruxelloise, ouvrent des yeux émerveillés : le chômage des jeunes est en pleine décrue et le phénomène semble s’ancrer dans la durée. Le nombre de demandeurs d’emploi de moins de 25 ans est en diminution depuis six mois, tant en Wallonie qu’à Bruxelles, et depuis quatre mois en Flandre.
Au 30 juin dernier, il y avait 12.100 jeunes sans emploi à Bruxelles et 40.487 en Wallonie. L’année dernière à la même époque, ils étaient 43.270 en Wallonie et 13.193 à Bruxelles. Pour les deux régions, la baisse atteint donc 7 %. Cette évolution semble même avoir surpris les deux institutions qui ont mandaté leurs services d’étude pour déterminer les raisons de cette embellie, afin de tenter d’accroître encore la tendance. Les conclusions sont proches.
La conjoncture. Restons modestes : la principale raison de cette embellie réside plus que probablement de l’amélioration du climat économique. « Lorsqu’une reprise intervient, les jeunes sont souvent les premiers à en profiter, explique Jean-Marc Manfron, responsable des analystes du Forem. En temps de crise, les entreprises licencient souvent les plus jeunes, qui n’ont pas autant d’expérience que les autres. Et ces jeunes, disponibles en plus grand nombre sur le marché de l’emploi, sont souvent plus vite réengagés quand la reprise revient. » A Bruxelles aussi, on pointe la reprise économique comme un facteur important. « Les jeunes sont davantage sensibles aux variations de la conjoncture que la population plus âgée. Cette forte sensibilité s’explique par le fait qu’ils sont surreprésentés dans les candidats à l’embauche », dit-on au service d’étude d’Actiris. Un autre argument plaide pour un effet lié à l’embellie économique : le chômage des jeunes baisse partout, même si la baisse a commencé plus tôt et est plus durable en Wallonie et à Bruxelles.
L’intérim. L’emploi des jeunes profite aussi du regain du marché de l’intérim. « Depuis plusieurs mois (novembre 2013, NDLR), on constate une reprise du travail temporaire, poursuit Marc Manfron. Et l’intérim emploie beaucoup de jeunes. »
Les aides à l’emploi. Les organismes de l’emploi n’attribuent toutefois pas seulement la hausse à la conjoncture positive. Ils estiment, sans pouvoir le chiffrer facilement, que les nombreux programmes d’aides à l’embauche ont pu avoir un effet bénéfique pour les moins de 25 ans. « Les mesures d’aides à l’embauche sont très ciblées sur les jeunes. Et leur retour à l’emploi s’explique très certainement en partie par ces mesures. Il est difficile de savoir ce qui est dû à la conjoncture et ce qui résulte des mesures politiques, mais le phénomène a joué, et heureusement », dit Jean-Marc Manfron. Il s’agit de mesures telles que l’accompagnement des jeunes demandeurs d’emploi, ou encore les stages en entreprise. Bruxelles a aussi intensifié ses relations avec les employeurs, au bénéfice des plus jeunes.
D’autres explications. Les organismes de l’emploi avancent d’autres explications, avec moins de certitude : des effets démographiques en Wallonie (il y a davantage de travailleurs âgés que de jeunes), et une tendance, à confirmer, d’un allongement des études pour les moins qualifiés. Wallons et Bruxellois espèrent à présent que la courbe ne s’inversera plus, mais n’en ont pas la certitude.
BERNARD DEMONTY
Le Forem a présenté ses chiffres lundi. Le Brabant wallon bénéficie d’un taux d’emploi supérieur à la moyenne nationale, mais les jeunes et les seniors demeurent les premières victimes du chômage.
En 2013, le Brabant wallon comptait 19.588 demandeurs d’emploi inoccupés. Un sur cinq est âgé de moins de 25 ans, et un sur quatre a cinquante ans et plus.
Le taux d’emploi est de 61,1% en Brabant wallon, alors que la moyenne wallonne est de 56,9%. Le travail indépendant continue aussi à se développer dans la Jeune Province, qui compte 42.482 indépendants.
Ce nombre d’indépendants a augmenté de plus de 12% entre 2007 et 2012. Environ 37% des indépendants du Brabant wallon exercent une profession libérale. Les indépendants brabançons wallons représentent 15,4% des indépendants wallons alors que la province ne représente que 10,9% de la population wallonne.
En ce qui concerne les salariés, le Brabant wallon compte 121.152 postes de travail. En cinq ans, la croissance est de 9,5% alors qu’elle s’est établie à 3,5% en Région wallonne. Le commerce représente 15,9% de ces postes, l’industrie manufacturière 15,5% et l’enseignement 12,1%. Au sein de l’industrie manufacturière, l’emploi a cru de 20,6% en cinq ans pour l’industrie pharmaceutique.
En 2012, 70% des demandeurs d’emploi titulaires d’un baccalauréat ont trouvé un emploi dans les six mois de leur inscription. Ce taux est de 65% pour les apprentis, et de 56% pour les diplômés du 3e ou du 2e degré secondaire. (Belga)
Ce jeudi, jour de la Fête de l’Iris, Le Soir a convié les principales têtes de listes régionales dans la rédaction – pour revoir leur marathon, c’est par ici.
Il serait plus simple de ne plus exiger la connaissance du flamand quitte à exiger celle de l’anglais, non ?
Permalien |Marie-Kristine Vanbockestal, administratrice générale du Forem, critique le pessimisme ambiant.
(la suite…)
Le chômage des jeunes est trois fois plus important que ceux de plus de #25ans. La faute aux jeunes chômeurs ou aux politiques d’aides à l’emploi ? Muriel Dejemeppe (UCL) de l’IRES, a répondu à vos questions dans notre chat.
(la suite…)
Logique, les emplois peu qualifiés sont le plus touchés par la crise et les délocalisations massives, donc les moins de 25 ans déjà au chômage sont certainement ceux qui ne sont plus aux études depuis un moment !
Permalien |C’est une catastrophe pour les diplômés, les débouchés sont rares et seules les fonctions IT trouvent une place. Beaucoup d’entreprises attendent les aides à l’embauche et retardent des projets. Les coûts d’embauche sont élevés. Mais ceux qui ne réussissent pas à obtenir leur diplôme entre en concurance avec les nouveaux belges moins exigeant quant à la qulité du travail à faire et la concurance avec les pays de l’est tue notre marché de l’emploi. il faut légiférer là-dessus….bref beaucoup de problèmes à résoudre avant d’avoir des solutions….
Permalien |Bonjour,
Je connais plusieurs jeunes sortants de l’université ou d’un haute école avec un diplome en main.
Ces derniers, lorsqu’ils se présentent à un poste avec leur cv, les entrepreneurs affirment qu’ils n’ont pas assez d’expérience et que donc ils préfèrent prendre une personne de plus expérimentée.
Ce phénomène est de plus en plus courant et oblige donc les jeunes à être au chômage. De plus, le fait de se voir maintes fois refuser un poste, pour lequel ils possèdent le diplome, fait également en sorte que le jeune est de plus en plus démotiver et tomber dans la spirale du chomage. Cette difficulté existait déjà il y a une dizaine d’années et n’a fait que empirer depuis.
Ma question est de connaître si des mesures qui vont être prises afin de faciliter l’accès à un emploi aux jeunes diplomés? Tant au niveau des sociétés qu’au niveau des demandeurs d’emploi.
D’avance merci,
Permalien |La faute à ce gouvernement qui partira sans changements structurels.
Permalien |Dans le monde informatique (Télécoms, Banques, ….) Combien d’informaticiens sont encore engagés ici en Belgique ? La main d’oeuvre utilise les technologies modernes et le travail se fait à partir de l’autre côté du monde sans faire rentrer 1 euro dans les caisses de l’état et laisse nos jeunes qualifiés sans travail et donc sans expérience à long terme la catastrophe. Le dernier exemple en date avec la main d’oeuvre dans la construction, là l’impact a été directement visible pour les autres …
Permalien |Pourquoi s’étonner? Beaucoup de jeunes sortent de primaire (voire de secondaire) sans savoir écrire et compter. L’esprit d’abstraction n’est plus développé. Les mathématiques régressent. Les élèves ont des cours de sociologie, philo, etc…tous très intéressant, mais la base des savoirs (langue maternelle, sciences, mathématiques) n’est plus assurée. A l’université arrivent des élèves qui ratent par ce manque de formation rigoureuse. L’exigence n’est pas l’élitisme. Il y a assez d’argent dans le système. Ce n’est pas ça le problème. Le rénové est un problème et l’idée que l’école est là pour compenser les inégalités sociales. C’est souhaitable, bien sûr, mais la réduction des inégalités est un effet d’un bon enseignement qui ne doit pas être conçu pour les étudiants les plus faibles a priori.
Permalien |Avec tout l’argent qu’on injecte dans des organisations superflues comme l UE et les Régions pourquoi s’étonner qu’il ne soit pas disponible pour des projets “raisonnés” et porteur d’emploi . On pourrait me rétorquer que créer des postes politiques c’est une manière de mettre des chômeurs au travail mais hélas ca ne génère que des ennuis pour les autres et ca n’a jamais été générateur de “valeur ajoutée” (au contraire puisque ca détruit même toutes valeurs, y compris les valeurs sociale de l’aveu même de ceux qui ont créer ces emplois afin de mettre un terme à “l’ancien régime belge”)
Permalien |L’origine de ce problème est multiple:
Du côté de l’enseignement: il faudrait instaurer un numerus clausus/examen d’entrée pour les études qui, bien qu’enrichissantes, ne sont pas directement utiles pour le marché de l’emploi (Histoire, Philo, Sciences po, …). Je sais de quoi je parle. J’adore toutes ces matières (j’ai fait sciences po), mais elles sont… inutiles pour trouver un travail sauf si on a de la chance ou qu’on travaille très dur (bosser dans un musée, à l’université, …). Il faut encourager les études professionalisantes: ingénieurs, informaticiens, plombiers, comptables, électriciens, etc ; et revaloriser les métiers manuels.
Du côté de l’Etat: les mesures incitatives actuelles sont dérisoires. Il faut un changement profond et structurel. Encourager les jeunes à fonder leur business. Pour cela, il faut élaguer dans deux domaines : la lourdeur administrative et le taux d’imposition. Je connais plein de gens qui cherchent du boulot mais rêvent de fonder leur affaire personnelle. Ils ne le font pas en raison de ces deux problèmes.
Du côté des employeurs: il faut inciter les entreprises à engager du jeune personnel en défiscalisant. Le problème est qu’un jeune, même de bonne volonté, n’est pas rentable tout de suite. Il faut donc permettre aux sociétés, par exemple pour les deux premières années, de rémunérer le jeune à un salaire brut bien inférieur, mais laisser le salaire net tel que l’employé le toucherait d’ordinaire (c’est à dire couper dans le précompte professionnel, pour dire les choses rapidement). L’entreprise n’aurait le droit de procéder de la sorte qu’à la condition de donner un CDI à l’employé au bout de deux ans. C’est un exemple de mesure très concret.
33420 est un nombre. 0, 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9 sont des chiffres.
Permalien |Je vous mets au défi de trouver un nombre qui ne soit pas représenté par des chiffres. L’info chiffrée du jour me semble un bon compromis. Toutefois, le fond prime sur la forme.
Permalien |Trente-deux?
Permalien |“A 25 ans, on n’a pas de travail”, un cliché? (la suite…)
Et ça ne va pas s’arranger…..
L’éducation est en grande partie aussi responsable du décrochage scolaire.
J’estime que les parents dont l’enfant en âge scolaire brosse les cours, ne devraient plus toucher des allocations familiales. Peut-être que dans ce cas, ils surveilleraient un peu mieux leur enfant.
C’est certain. D’ailleurs, vous savez ce qui est le plus corrélé à un niveau d’éducation faible? Le niveau de pauvreté. Du coup, rendre les gens plus pauvre, c’est sûr, ça va les aider…
Permalien |
Lingua de Gato le 7 août 2014 à 9 h 21 min
oui oui tout va bien dans le pays pour les jeunes… “LOL”
Quelle propagande!
“N’est aveugle que celui qui ne veut pas voir”
Permalien |